Evaluation des compétences

Depuis plus de vingt ans, les experts ont établi certains éléments incontournables de l’évaluation par compétence. Par exemple, le consensus est posé sur l’impossibilité d’évaluer des compétences de la même façon que les connaissances. Les compétences s’évaluent normalement par observation des étudiants en action au gré de situations authentiques et variées. Ainsi, suivant les situations, l’étudiant compétent doit être capable de transposer ses compétences en fonction du contexte, il est donc indispensable de pouvoir évaluer cette transposabilité.

“Certains étudiants peuvent donc être plus actifs que d’autres puisque tous ne font pas la même chose en même temps. En revanche, chacun donne à voir ce qu’il sait faire, par ses actions, son raisonnement, ses initiatives et prises de risques. Cela permet, dès que cela parait nécessaire, d’établir des bilans individualisés de compétences”. ( d’après Perrenoud, 1997[1])

Dans le cadre du BUT, l’observation continue des étudiants n’étant pas possible, une soutenance en appui sur un portfolio de compétences peut permettre à un jury d’enseignants et de professionnels, compétents dans le domaine, d’évaluer chaque compétence de manière globale (et non par éléments de programme juxtaposés).“La collégialité (évaluation par deux ou trois membres de jurys) garantit l’équité de traitement entre les étudiants lors des évaluations finales” ( d’après Poumay et al., 2017[2]).

L’enseignant compare la tâche à accomplir, le travail réalisé par l’élève à ce qu’il ferait s’il était un professionnel compétent.

L'approche par compétence nécessite que les enseignants mettent en place une évaluation formative (séquence(s) de travail suivie(s) d’un feedback), qui utilisera les mêmes indicateurs que ceux qui seront utilisés dans l'évaluation certificative des compétences.

L’approche par compétence mettant en œuvre du travail par projet permet de développer la capacité de coopération et de gestion de projet des étudiants.