Exemples tirés des compétences : « Mettre en forme les matériaux », « Exprimer un message avec les médias numériques pour informer et communiquer »

Remarque

Dans le cas de « mettre en forme des matériaux en exécutant une procédure », il peut s’agir de « Exécuter différentes mises en œuvre du matériau », ce qui permettra de tester ses propriétés, ou bien de « identifier les procédés utilisés sur un produit », afin d’appréhender la procédure à exécuter en fonction des matériaux concernés.

Remarque

Dans le cas de la compétence « Exprimer un message avec les médias numériques pour informer et communiquer », il peut s’agir d' « Ecrire pour les médias numériques», ce qui permettra de réaliser des contenus de communication digitale, ou bien de « Créer, composer et retoucher des visuels», afin d’appréhender la création de supports multimédias.

Définition

Le consensus scientifique définit globalement « une compétence » comme « un savoir-agir » ou « une disposition à agir ». Il s’agit donc de plus qu’un simple savoir-faire. ( Tardif, 2006[1]).

La compétence relève donc de la complexité : plusieurs démarches possibles, plusieurs résultats possibles. Elle se suffit à elle-même et peut constituer l'essentiel du temps de travail du professionnel.

Exemple

« Mettre en forme les matériaux ». Au niveau 1, cela consiste en l’exécution d’une procédure. On comprend ici la complexité du passage à l’action, qui repose sur la mobilisation de connaissances, de savoir-faire, de savoir-être etc., dont la combinaison sera fonction de la situation et des contraintes associées. Les compétences s’organisent autour d’“apprentissages critiques” qui sont des savoir-faire, des tâches, des gestes ou des actions correspondant aux briques élémentaires de la compétence.

« Ecrire pour les médias numériques». Au niveau 1, cela représente la capacité à exprimer un message par des productions simples. La complexité ici est la phase d'expression d'un message.

Les compétences s’articulent également autour de la mobilisation de « ressources », c’est-à-dire d’éléments de connaissances, de protocoles, de normes etc. qui peuvent être connues de l’utilisateur « ressources internes » ou bien disponibles dans l’environnement « ressources externes ».

Exemple

Dans le cas de « mettre en forme des matériaux en exécutant une procédure », il peut s’agir de « cours de physique » ou de « cours de géologie », ou bien de « résultats de tests effectués sur certains matériaux et disponibles dans la littérature ».

Pour ce qui est de la compétence « Exprimer un message avec les médias numériques pour informer et communiquer » il s'agira de « cours d'écriture numérique », de « cours d'infographie » ou de « création audiovisuelle ».

Les compétences dépendent de « contextes », ou « familles de contextes » qui vont orienter l’action.

Exemple

Dans le cas de « mettre en forme un matériau en exécutant une procédure », il peut s’agir de « réaliser un prototype », comme cela se fait dans un atelier de prototypage.

Pour la compétence « Exprimer un message avec les médias numériques pour informer et communiquer », il s'agit d' « exprimer des messages sur différents médias ». Ces situations utilisent les compétences tout en générant des apprentissages nouveaux.

Ces éléments de contextes induisent également l’existence de « composantes essentielles à la maitrise de la compétence » souvent résumées en « composantes essentielles » qui assurent la qualité de l’action et son aspect professionnel.

Exemple

Dans le cas de « Mettre en forme un matériau en exécutant une procédure », il est nécessaire de « Tenir compte des normes et des contraintes d’Hygiène, Sécurité et Environnement (HSE) ».

Dans le cas de la compétence « Exprimer un message avec les médias numériques pour informer et communiquer «  il faudra « produire un discours de qualité en s'appuyant sur les théories du récit et des traditions narratives ».

Fondamental

Pour résumer, il s’agit d’un processus : développer une compétence, c’est devenir expert d’une tâche. Cela implique d’élaborer la connaissance, de l’associer à la tâche, de renforcer cette association par la pratique de la tâche, voire de l’automatiser. (D’après Musial et Tricot[2], 2020).

Définition

Une compétence peut donc se définir par les caractéristiques suivantes :

  • Son caractère intégrateur : chaque compétence fait appel à des ressources multiples et variées

  • Son caractère combinatoire : chaque compétence prend appui sur des combinaisons différenciées de ressources

  • Son caractère développemental : chaque compétence se développe tout au long de la vie

  • Son caractère contextuel : chaque compétence est mise en œuvre dans des contextes précis qui orientent l’action

  • Son caractère évolutif : chaque compétence est conçue afin d’intégrer de nouvelles ressources et de nouvelles situations sans que sa nature ne soit compromise.

(D’après Tardif, 2006[1])

Fondamental

Dans le cadre de la mise en place du BUT, la définition de la compétence est la suivante : « savoir-agir complexe prenant appui sur la mobilisation et la combinaison efficaces d’une variété de ressources internes et externes à l’intérieur d’une famille de situations » ( Tardif, 2006[1]).

On y retrouve les notions de ressources (internes et externes) et de famille de situations (ou contextes).

Le terme « savoir-agir complexe » implique la combinaison et la mobilisation de ressources : connaissances (issues des cours ressources), savoir-faire (les apprentissages critiques), et savoir-être permettant une action de qualité, c’est-à-dire en tenant compte des composantes essentielles à la réussite de la compétence.

Le choix des ressources et leur combinaison dépend du contexte rencontré. La mise en action dans divers contextes permet la mobilisation de différentes ressources, combinées différemment. La compétence est développée lorsque l’étudiant agit et choisit de manière pertinente au regard du contexte rencontré.